Jour 21

Premier matin à Takamatsu. Samuel prend une douche rapide et va acheter de quoi faire un petit déjeuner. Le soleil brille dehors, mais il est accompagné de nuages. Sur la carte qui permet de suivre le Typhon, nous voyons qu’il est toujours assez faible (pour un Typhon) et qu’il est vraiment lent. Il arrivera sur terre dans la matinée, mais aura pas mal à parcourir avant de toucher notre région. David est libre le mardi, il va nous guider aujourd’hui. On se rejoint à 9h30 au bas de l’hôtel. Le typhon est tellement lent que l’on va, en fin de compte, pouvoir prendre le ferry. David nous propose d’aller voir son île favorite, Ogijima, le matin, puis le parc Riotsurin l’après-midi. Nous achetons des Onigiris, un parapluie (David en a amené 3 autres). Achat de billets et on monte sur un magnifique ferry rouge et blanc. 

Sur le ferry, nous nous installons à l’extérieur, mais à l’ombre. Il fait assez chaud tout de même. David nous explique plein de choses sur la région et sur les îles. L’idée de la triennale de Setouchi, qui existe depuis 12 ans, est de revitaliser les îles de la région qui souffrent de baisse démographique. Plein de projets artistiques sont mis en place, et il y a une grande attention de faire se marier la vie normale des îles et la vie artistique. Certaines îles, comme Nagijima, axent plus sur le tourisme. Ogijima a une approche plus balancée. Nous débarquons. Il y a déjà plusieurs projets artistiques visibles. Tout d’abord le centre d’information et de vente de billet de ferry: un bâtiment moderne, Ogijima’s soul, qui est blanc, ondulé, et se marie bien avec l’île montagneuse. Non loin, se trouve une espèce d’amphore géante. David nous fait remaqué qu’il y a de plus petites versions, en grand nombre, le long des quais du port de pêche: ce sont des pièges à poulpe. La grande version est un œuvre d’art qui fait également office de jeu pour enfant. C’est très chouette. On regarde encore et on remarque qu’un certain nombre de bateaux de pêche sont peints. Un autre projet artistique. 

Le soleil continue de combattre avec les nuages. Nous passons par le village, un très joli village à flanc de colline. David nous guide à travers les petites rues, et nous pointe des “Onba”: espèce de poussettes utilisées traditionnellement pour faire les courses par les femmes de la région. Un artiste a fondé la “Onda factory” pour en faire des versions décorées. C’est super. C’est un des premiers projets artistiques, et maintenant il ne continue plus, mais il reste des Onba ici et là. On continue le long de la côte, une œuvre sur pied semble avancé sur l’horizon alors que nous avançons: c’est walking art. Nous allons voir cela de plus prêt. Nous entendons alors des “splachs”. C’est notre première rencontre avec les poissons sauteurs. David nous explique qu’en été, pour une raison qu’il n’a pas élucidée, une sorte de poisson saute hors de l’eau, parfois 4 ou 5 fois de suite. Au début nous ne pouvons qu’entendre, mais éventuellement nous arrivons à les voir, c’est vraiment rigolo. Nous en verrons beaucoup tout au long de notre séjour dans la mer de Seto mais aussi vers Hiroshima. Il y a également plein d’espèce de petits insectes qui paraissent un mélange entre des cloportes et des poissons d’argent, mais en gros. Nous passons par une installation nouvelle de peinture sur verre par Rikuji Makabe sur laquelle David et ses enfants ont contribué. David nous explique qu’il y a d’autres installations similaires dans le village. Nous arrivons à l’endroit parfait pour faire le pique-nique, mais des milans noirs survolent la zone. Peut-être y a-t-il un animal mort? David nous explique qu’il y a prolifération de sangliers dans la région, et que ceux-ci nagent d’une île à l’autre, font des dégâts importants, mais parfois arrivent trop fatigué et ne survivent pas. Heureusement, ce n’est pas le cas. Nous mangeons devant une magnifique vue. De son côté, le soleil semble avoir gagné la partie.

Après le lunch, nous grimpons sur la colline. Le soleil est maintenant bien avec nous et la chaleur également. La nature est belle, les vues magnifiques. De grosses sauterelles nous font quelques coucous. Après un moment de marche, nous arrivons à nouveau au village, mais sur les hauts. Nous découvrons le sanctuaire Toyotama-hime. Un chantier est à l’arrêt pour la pause midi: c’est un nouveau projet pour la triennale de cette année. Un architecte fameux prévoit un bâtiment moderne, et un artiste décorera sont intérieurs. Peut-être découvrerons-nous cela lors d’une prochaine visite? Il est bientôt l’heure de prendre le ferry de retour. Nous déambulons encore dans les petites ruelles, David en profite pour saluer plusieurs connaissances. Et nous montons sur le ferry. Le typhon, lui, n’est plus. Peut-être a-t-il eu peur de nous? En fait, il est rentré sur terre sur une zone de montagne, et était trop faible, les montagnes nous ont protégées!

Le prochain objectif est le jardin Ritsurin. David nous y conduit en voiture. Nous achetons quelques boissons: jus de raisin pour les ados, café glacé pour les adultes. Ce jardin n’est pas répertorié dans les 3 jardins importants du Japon, probablement parce qu’il n’était pas encore accessible lorsque la liste a été établie. Selon David, c’est certainement un des plus beaux jardins du Japon. Et c’est vrai qu’il impressionne.  Nous pouvons récolter quelques tampons à l’entrée. Les arbres sont magnifiques, il y a de petits monts aux formes du Fuji, plein de buisson. Clairement, chaque zone du jardin à sa saison d’honneur. Comme à Okayama, une montagne locale agrandit visuellement le jardin. C’est un des plus grands jardins du Japon. On peut voir des hérons. Il y a plein d’étendues d’eau avec des nénuphars en fleur. Des milliers de carpes et de nombreuses tortues approchent chaque fois que l’on se penche sur l’eau: elles souhaitent à manger! Une zone est dédiée aux fleurs de lotus. Celles-ci commencent à s’ouvrir. Trois maisons de thé se trouvent dans le jardin, une seule est ouverte un mardi cependant. Une chute artificielle s’offre à la vue. Elle était, dans le temps, alimentée en eau par les serviteurs lorsque le chef féodal dont c’était le jardin accueillait des invités. À un moment, nous apercevons même un martin-pêcheur! Le jardin était un haut lieu de chasse aux canards. Pour ce faire, il y a un piège géant qui permet une chasse en équipe: une butte creuse avec les petites fenêtres de visée permet de voir si les canards approchent. De l’autre côté un canal d’eau avec des rebords assez hauts. Pour attirer les canards, on peut faire glisser de la nourriture. Les canards viennent manger. Le long du canal, derrière les hauts rebords, les chasseurs ont de grands filets au bout de perches, et ils attrapent les canards comme on pourrait attraper des papillons! 

Après cette magnifique visite, David nous emmène à l’allée couverte de Takamatsu, haut lieu de shopping du coin. Puis il part rejoindre sa famille, non sans nous avoir conseillé sur les endroits où l’on pourrait manger la spécialité de la région, les Udons. Nous le remercions chaleureusement, allons manger des Udons, puis repos à l’hôtel. 

Pour en savoir plus sur cette région, sur la triennale, ou sur David, aller voir ses pages et blogs!

https://www.setouchiexplorer.com/ en anglais

https://www.ogijima.fr/ en français

 


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