Jour 20

 On est lundi matin, le temps est plutôt gris, quelques gouttes tombent ici et là. Le typhon avance toujours, mais d’après les prévisions du matin, nous devrions pouvoir traverser le pont vers l’île de Shikoku et Takamatsu ce soir. En attendant, nous quittons l’hôtel, trouvons la consigne (coin locker) de la gare, plaçons la valise et les sacs à dos contenant de l’électronique dans l’une des consignes, et prenons le petit-déjeuner au centre commercial de la gare. 

Nous prenons ensuite le train local pour Kurashiki (après avoir collecté quelques tampons JR, bien sûr). Le train traverse de nombreuses rizières en cours de route. Le quartier historique de Bikan à Kurashiki est assez célèbre et constitue l’objectif de la journée. C’est un quartier pittoresque de marchands qui est resté à peu près authentique. Nous nous y rendons, en marchant depuis la gare à travers une ruelle couverte. En arrivant à la limite du quartier, il y a une petite colline avec quelques sanctuaires, que nous décidons de visiter. Le soleil n’est pas vraiment au rendez-vous, mais il fait plutôt humide. Nous montons jusqu’au sanctuaire d’Ashi et visitons l’endroit. Il y a beaucoup de beaux arbres et de petits et moyens bâtiments (honden, haiden et heiden, mais lequel est lequel ?). Nous redescendons ensuite à travers une forêt de bambous, nous éloignons quelques moustiques et atteignons le quartier de Bikan. 

Il y a toute une série de rues étroites, les bâtiments sont blancs et, nous informe-t-on, ont gardé l’aspect traditionnel. Il y a de nombreux magasins et restaurants, et une bonne dose de musées. La rivière Kurashiki passe au centre, quelques cygnes nagent le long de celle-ci. Nous décidons de manger des setouchi lime soba froids avec tempura puis de nous rendre dans un musée : Ukiyo-E Kurashiki qui est centré sur l’art Ukiyo-E (évidemment). On peut y voir des œuvres traditionnelles d’Utagawa Kuniyoshi : il y a des fantômes, des yokai. Pour entrer dans le musée, nous devons enlever nos chaussures : le cadre est une vieille maison traditionnelle en tatami avec des murs en bois et des fenêtres en papier. Après la visite, nous faisons encore un peu de shopping, puis nous retournons à la gare de Kurashiki, nous trouvons le timbre, et nous rentrons à Okayama. Nous récupérons nos valises dans la consigne, achetons rapidement 4 des fameuses pêches blanches d’Okayama, c’est la saison, et prenons le Marine liner pour Takamatsu.